Les dernières années ont amené les individus et les gouvernements à reconnaître la présence de dérèglements climatiques. L’augmentation de la température, du niveau de la mer et la diminution des surfaces glaciaires observées depuis plusieurs décennies confirment les thèses des scientifiques. Les gouvernements s’engagent (84 pays ont signé le protocole de Kyoto). Les consommateurs, pour leur part, veulent s’impliquer dans le processus vert via leur consommation.
Concrètement, les ventes de produits certifiés « verts », ont augmenté de près de 67% entre 2007 et 2008 au Canada et de 22% au niveau mondial. Nous sommes face à des changements de consommation majeurs et durables, dépassant un effet de mode souvent décrié. Pourtant, le greenwashing n’est jamais très loin. Même si depuis 2009, « le nombre de produits « plus verts » a augmenté de 73% », de nombreuses tactiques employées pour vendre ces produits, telles que le « compromis caché », sont dénoncées. Ce procédé vise à laisser « croire qu’un produit est « vert » en se basant sur un nombre déraisonnablement restreint de critères, sans égard à d’autres préoccupations écologiques importantes ». D’autres stratégies souvent utilisées sont l’ « absence de preuve », l’ « imprécision » ou encore le « mensonge ».
En tant que consommatrice, je n’arrive plus à distinguer le vrai du faux. J’aimerais pouvoir croire en la véracité des critères exposés par les compagnies, notamment par les logos. Pourtant, je doute. Qu’est-ce qu’une consommation véritablement responsable, et surtout, quelle est la véritable portée de mes actions?
The Oslo Symposium on Sustainable Consumption (1994) la définit comme suit : "the use of services and related products which respond to basic needs and bring a better quality of life while minimising the use of natural resources and toxic materials as well as emissions of waste and pollutants over the life cycle of the service or product so as not to jeopardise the needs of future generations".
En la lisant, je ne peux constater que son bon sens. Consommer sans nuire aux générations futures (en terme de pollution, d’émission de déchets et préservation de l’environnement naturel) tout en améliorant notre qualité de vie. Que demander de plus? Pourtant, et de surcroît en cette fin d’année, nous l’oublierons tous un peu. Au Canada, le budget total alloué à cette période en 2010, fut d’environ 1 000$ par personne. Alors qu’un canadien sur trois n’a pas de plan épargne, je me demande quelle est la véritable valeur, et surtout les répercussions, d’une telle somme dépensée. Finalement, j’en arrive à croire que la meilleure consommation durable et responsable reste celle qui nous est vraiment utile…Élémentaire?
Élodie Palluet
M.Sc Marketing
HEC Montréal
HEC Montréal
Bibliographie
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Environment, N. M. (1994). Oslo Roundtable on Sustainable Production and Consumption. Oslo: Norwegian Ministry of the Environment.
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La Presse Canadienne. (2010, 07 13). Un Canadien sur trois n'a pas de plan d'épargne. Consulté le 12 04, 2011, sur La Presse.ca: http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/canada/201007/13/01-4297894-un-canadien-sur-trois-na-pas-de-plan-depargne.php
Millender, E. (2009). Obama, le premier président "vert" des États-unis. Revue Internationale et stratégique , 4 (76), 127-133.
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