L’aménagement d’un territoire se trouve à la base de son dynamisme. Malheureusement, les pratiques d’urbanisme qui ont dominé au cours des dernières décennies se sont avérées nocives pour la santé de la population. La dépendance grandissante de l’Homme face à l’automobile ainsi que la facilité d’accès à la nourriture de type « fast food » au détriment des aliments sains, comme les fruits et les légumes frais, sont des exemples des mauvaises habitudes qu’ont engendré ces méthodes d’urbanisme.
La Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) s’intéresse particulièrement à cet enjeu. Elle a d’ailleurs produit un mémoire portant sur le projet de loi pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires qui fait l’objet d’une consultation par le ministère des Affaires Municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT).
Ce projet de loi encadre la Stratégie Nos territoires : Y habiter et en vivre!, qui a comme objectif « d’assurer le développement de territoires riches de leur diversité et de leur patrimoine, forts de l’engagement des collectivités dans leur milieu de vie, lesquelles façonnent ensemble un Québec dynamique, prospère et ouvert sur le monde »[1].
Or, comme le mentionnait la Coalition Poids lors de son allocution en commission parlementaire du 30 janvier dernier, la santé de la population et la vitalité des territoires québécois sont deux préoccupations qui ne devraient pas être considérées indépendamment l’une de l’autre. Le principe de développement durable, intimement lié à la notion de santé de la population, est précisément à la base de cette stratégie adoptée par le MAMROT.
En effet, pour assurer la vitalité d’un territoire, c’est-à-dire pour qu’il atteigne son potentiel de développement maximal, il est essentiel que sa population soit en santé. Non seulement une population saine est-elle plus productive sur le plan économique et social, mais elle engendre aussi de moindres coûts de santé et moins de pertes en productivité[2],[3].
Il est donc nécessaire de repenser l’aménagement du territoire et de profiter d’une plateforme telle que la Stratégie mentionnée ci-haut pour assurer l’occupation et la vitalité du territoire et pour fournir à la population québécoise des environnements qui favorisent l’activité physique et la saine alimentation. Plusieurs mesures comme la densification des villes et banlieues, la construction de quartiers mixtes où la population a accès à de nombreux services à distance de marche, le développement du transport en commun et de réseaux sécuritaires de pistes cyclables ainsi que la conservation de nos précieuses zones agricoles sont quelques exemples d’actions qui peuvent être entreprises pour favoriser l’adoption de saines habitudes de vie. Ainsi, non seulement nous améliorerons la santé de la population, mais nous assurerons aussi la vitalité et le développement durable de l’ensemble des municipalités québécoises.
Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids)
[1] Ministère des Affaires Municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (2011). Stratégie pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires 2011-2016. Consulté le 21 février 2012 à http://www.mamrot.gouv.qc.ca/pub/occupation_territoire/strategie_occupation.pdf
[2] Behan DF. et SH. Cox (2010). Obesity and its Relation to Mortality and Morbidity Costs. Society of Actuaries. Consulté le 22 décembre 2011 à l’adresse http://www.soa.org/files/pdf/research-2011-obesity-relation-mortality.pdf.
[3] Organisation Internationale du Travail (2005). Alimentation décente au travail : gains de productivité et amélioration du bien-être des travailleurs. Genève.
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